Le lean startup

Intérêt du lean startup

Le lean startup est une méthode pour aider à la création, quand l’issue est incertaine. A la base, la méthode sert à la création d’activité ou de produits, mais finalement la méthode peut très bien s’adapter pour tous projets incertains.

Le but est donc de minimiser les coûts et d’augmenter les chances de réussites. Dit autrement, si on doit échouer, autant échouer avec peu de casse.

Ce qui rend le lean startup fiable, c’est qu’il repose sur d’autres méthodes éprouvées :

Le lean startup peut avoir ses limites, mais il ne faut pas l’éviter pour les mauvaises raisons. Parmi les mauvaises raisons, il y a la peur de révéler son idée au monde. 9 startups sur 10 échouent, se faire voler son idée n’est pas forcément votre plus gros risque.

Autre mauvaise raison : “mon idée est géniale, elle va forcément marcher”. Nassim Nicholas Taleb le démontre très bien dans Le cygne noir : on surestime largement notre capacité à prévoir le futur.

Une dernière mauvaise raison : refuser l’imperfection. Le plus gros risque, ce n’est pas les petites imperfections, c’est être à côté de la plaque. Globalement, c’est le rôle du lean startup d’empêcher ça.

Les limites

Le lean startup est adapté à tous projets où le feedback est simple, mesurable, facile à exploiter. Certains projets n’ont pas de feedback évidents ou exploitables directement. Certains projets mettent des années avant d’avoir des résultats tangibles. Le lean startup n’est pas fait pour ça.

Un des précurseurs du mouvement en France, Guilhem Bertholet, a payé les pots cassés de cette méthode.

La vision

En premier lieu, il s’agit de définir sa vision. Qu’est ce qu’on veut au fond ? Pourquoi veut-on s’impliquer ? Comme le dit très bien Simon Sinek, dans Start with why, quel est notre “pourquoi” ? Ici, on s’intéresse à nos aspirations profondes, pas aux détails. C’est la partie la plus stable du projet, et sûrement la partie la plus importante, car c’est le point faible de beaucoup de projets lean startup.

La stratégie

En deuxième vient la stratégie : quels sont les problèmes ? quelles solutions pour résoudre ces problèmes ? Sur quoi va reposer la croissance du projet ? Ash Maurya recommande de faire des interviews pour répondre à ces questions : l’interview sur le problème et l’interview sur la solution.

A ce stade, aucune certitude. Vous devez considérer vos réponses comme des hypothèses à tester (voir réfutabilité pour aller plus loin).

Si on valide ces hypothèses, très bien, l’étape d’après sera le passage à l’échelle. En d’autre terme, on va pouvoir voir grand.

Mais si ce n’est pas le cas (voir la méthode scientifique pour aller plus loin), on va changer de stratégie et reformuler d’autres hypothèses. En langage lean startup, on va pivoter.

Pour cristalliser ses hypothèses, Ash Maurya recommande d’utiliser le Lean canvas. Cela permet de conserver une vision globale et visuelle de la stratégie. Il existe des services pour utiliser le lean canvas sur Google Drive ou Lean stack. Vous trouverez ici-même un exemple de lean canvas avec une plateforme web pour musiciens.

Le lean canvas :

Le lean canvas

Le produit (ou tout autre création de votre choix)

Vient ensuite la partie la plus instable, la plus souple, la plus agile : celle du produit.

On va d’abord créer le produit le plus simple possible, il ne doit pas être paufiné à ce stade : c’est le produit minimum viable.

Ensuite, on va répéter continuellement trois étapes :

  • construire (le produit et ses évolutions)
  • mesurer (l’impact du produit)
  • apprendre (à partir des mesures)

Et ce en boucle. La boucle doit être relativement rapide, comme dans les méthodes agiles, de manière à s’adapter et optimiser le produit.

Méthode dans l'ensemble

Processus incluant vision, stratégie, produit et passage à l'échelle

Exemple

Eric Ries, l’inventeur du Lean startup, raconte souvent son histoire avec IMVU.

A la base, IMVU était un plugin pour tchat qui permettait d’avoir un avatar en 3D. Le projet était un échec total. Ils se sont alors confrontés à leurs clients potentiels. Créer son propre avatar en 3D était sympa, mais pas question de le montrer à ses amis : qu’allaient ils en penser ? C’est sûr qu’utiliser un avatar pour ne pas le montrer, ce n’est pas très utile.

C’est à ce moment là qu’ils ont changé de stratégie, qu’ils ont pivoté. La solution : tchatter avec des gens que les utilisateurs ne connaissaient pas. C’est ainsi qu’IMVU est passé de plugin, à logiciel de tchat à part entière… avec un beau succès à la clé.

IMVU est progressivement passé au lean startup, et c’est ce qui l’a sauvé. Il existe bien entendu d’autres exemples à découvrir et notamment un exemple imaginaire avec des histoires de trottinettes.

Aller plus loin

Il existe d’autres ressources sur le web, principalement en Anglais :

Un regard atypique pour changer : vous, votre vie, le monde

Ma vie, c’était comme un vélo crevé, qui n’arrivait pas à rouler. Alors, j’ai cherché des solutions partout. Et j’ai fait de nombreuses découvertes. Comme…

Pourquoi utiliser une “tout doux liste” plutôt qu’une todo list ? Pourquoi la méthode VIF rend-elle plus efficace ? Quel est le mode d’emploi de la bienveillance ? Et c’est quoi la carte du bonheur ?

Puis un jour ça m’est tombé dessus : j’ai découvert que j’étais autiste… Ça expliquait mes difficultés et mon regard tout particulier sur les choses. Aujourd’hui, j’aimerais vous le faire partager. Alors pour commencer à changer… démarrez ici !

Ce contenu est en licence libre CC BY (en bref, vous pouvez utiliser et modifier mes créations en citant Holographik.fr), y compris pour les images et infographies que j'ai créées. Certaines images cependant ne sont pas de ma création, notamment des photos, et sont tombées dans le domaine public.